Adama Niane est décédé samedi à l’âge de 56 ans.
Adama Niane était capable de faire trembler de très mauvaises personnes, d’émouvoir aussi…
Discret, son visage était pourtant bien connu des téléspectateurs qui l’avaient découvert dans une vingtaine de séries à succès dont « PJ » (France 2), « Maroni, les fantômes du fleuve » (Arte), « La Mante » (TF1).
Professeur de maths, avec la prof de français déjantée « Sam » pour la Une, il avait également revêtu la robe de l’avocat Sébastien Sangha dans plus de quarante épisodes de « Plus belle la vie« , le feuilleton culte de France 3 arrêté en novembre dernier.
Récemment, l’acteur né à Paris en août 1966 et diplômé de l’Institut d’études théâtrales de Paris III est apparu en moine à l’histoire singulière retranché au cœur d’une abbaye isolée dans « La fille de l’hiver », un rôle de la fiction montagnarde « Alex Hugo » (France 3).
Il figurait également au générique de « L’île aux trente cercueils », une adaptation du livre de Maurice Leblanc, diffusée en 6 épisodes sur La Deux au printemps dernier.
« Lupin« , où il traquait le gentleman cambrioleur interprété par Omar Sy pour Netflix, lui avait ouvert une fenêtre sur le monde.
Il avait incarné Guy Georges dans « L’affaire SK1 »
Au cinéma, la vie d’Adama Niane avait basculé dans une autre dimension lorsqu’il avait accepté d’incarner le tueur en série et violeur Guy Georges, actif à Paris durant les années 1990 et condamné à la perpétuité en 2001, dans le film « L’affaire SK1 » de Frédéric Tellier est sorti en salles en 2015.
« Ca ne m’a pas traversé une seconde l’esprit ne pas y aller ». Seule une raison intime liée à l’affaire aurait pu me dissuader, confiait-il alors au Parisien.
Je ne voulais pas rencontrer Guy Georges, pour avoir quelle information d’ailleurs ? Essayez de le singer ? J’ai préféré me fier à mon travail et à mon instinct d’acteur. »
Il y a quatre ans, l’artiste issue du théâtre avait également fait mouche dans le long métrage « Fury » d’Oliver Abbou.
Il y campait un Français noir parfaitement intégré qui se demandait jusqu’où aller dans sa soumission aux normes sociales quand le respect mutuel n’était pas forcément au rendez-vous.