Coupe du Monde 2022 : Après Lille, Reims, Strasbourg, plusieurs autres grandes villes françaises comme Marseille et Bordeaux pourraient boycotter l’événement en n’installant pas d’écrans géants ou de fan zones.
A un mois et demi du lancement de la Coupe du monde au Qatar, plusieurs grandes villes françaises boycottent à leur manière l’événement.
Pour eux, pas de fan zone ni d’écran géant.
C’est la décision qui a été prise à Lille, où le conseil municipal a voté à l’unanimité cette décision.
Sur Twitter, la maire socialiste Martine Aubry se justifie : la Coupe du monde au Qatar est « un non-sens en matière de droits de l’homme, d’environnement et de sport ».
Même engagement pour Strasbourg.
L’annonce a été faite en début de semaine par le maire écologiste :
la ville, siège de la Cour européenne des droits de l’homme, ne peut cautionner les abus
et ne peut fermer les yeux lorsque les droits de l’homme sont ainsi bafoués, explique la mairie.
L’argument est aussi écologique face à l’urgence climatique.
Nous avons le devoir de montrer l’exemple à l’heure où nous appelons les Français à la sobriété, justifie-t-elle.
Enfin, à Reims, le maire n’installera ni fan zone ni grand écran pour les mêmes raisons.
Bordeaux ou Marseille pourraient suivre
D’autres grandes villes pourraient emboîter le pas. Selon nos informations, à Bordeaux, le maire s’oppose à la retransmission des matchs mais rien n’a encore été acté officiellement.
A Marseille, on ne parle pas de boycott mais il n’y aura pas d’écran géant avant la finale, et seulement si l’équipe de France se qualifie.
La mairie précise que c’est parce qu’il fera trop froid et qu’elle veut laisser la primauté aux restaurants et cafés.
D’autres villes n’ont pas encore tranché la question comme Paris ou Montpellier.
A Toulouse, la décision doit être prise d’ici la fin du mois.
En tout cas, plus la Coupe du monde approche, plus les voix s’élèvent contre la tenue de l’événement et les appels au boycott se multiplient.
Les polémiques sont nombreuses : 6 500 morts sur les chantiers des stades selon les ONG.
Des stades climatisés, parfois à ciel ouvert et construits en plein désert, des supporters soumis aux strictes lois de l’émirat.
Autre information publiée cette semaine, il y aura 160 vols quotidiens pour transporter les supporters devant venir assister aux matches, soit un avion toutes les 10 minutes.
L’émirat ne peut pas accueillir et loger tout le monde.
De quoi alourdir un peu plus le bilan énergétique d’une Coupe du monde déjà bien décriée.