Tout ce qui va changer avec la mort d’Elizabeth II.
Entre l’hymne national, les timbres-poste, les passeports ou encore les pièces de monnaie,
la mort de la reine Elizabeth II jeudi à l’âge de 96 ans entraînera de nombreux changements,
certains soudains, d’autres progressifs, dans le quotidien des Britanniques.
• Pièces et billets
Progressivement, le visage du nouveau roi Charles III apparaîtra sur des pièces et des billets
de banque au Royaume-Uni, mais aussi dans d’autres territoires membres du Commonwealth
comme le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou les Caraïbes orientales.
Même principe dans les îles anglo-normandes de Jersey, Guernesey, sur l’île de Man
ainsi qu’à Gibraltar, Sainte-Hélène et dans les Malouines,
îles et territoires contrôlés par la Couronne britannique.
Ce développement sera cependant progressif, les pièces et billets à l’effigie de la Reine
resteront toujours en circulation.
• Timbres, boîtes aux lettres et passeports
Autre changement, les timbres, sur lesquels apparaît le visage de la reine Elizabeth II,
reprendront celui du nouveau roi.
Les boîtes aux lettres, marquées des lettres EIIR, pour Elizabeth II Regina,
ainsi que les casques de police, connaîtront également un rafraîchissement.
Dans un autre développement quotidien, le libellé de la couverture intérieure des passeports
britanniques, délivrés au nom de la couronne, devra être mis à jour,
tout comme le texte similaire qui apparaît à l’intérieur des passeports australiens,
canadiens et néo-zélandais.
• Les drapeaux
L’emblème d’Elizabeth II, EIIR, inscrit sur les drapeaux des bâtiments officiels,
comme les commissariats de police, devra être remplacé par celui de Charles III.
Tout comme l’utilisation d’un drapeau surnommé « Queen’s colors » (les couleurs de la reine)
par les armées britanniques, ainsi que le « E flag ».
Ce drapeau, personnellement approuvé par la reine, flotte lorsqu’elle est présente dans plusieurs pays du Commonwealth.
Il est également possible que le « Royal Standard », un drapeau représentant l’Angleterre,
l’Ecosse et l’Irlande du Nord, soit modifié pour inclure le Pays de Galles,
dont le drapeau national n’a été reconnu qu’en 1959,
après l’accession au trône d’Elizabeth II, selon The Gardien.
• L’hymne national
Les Anglais devront s’y habituer. Le célèbre « God Save the Queen »
deviendra « God Save the King » avec l’accession de Charles III au trône.
Ou plutôt le redevenir, puisque tel était le nom de l’hymne, avant le couronnement d’ Elizabeth II.
Ce changement devra également être adopté en Nouvelle-Zélande,
où il est l’un des deux hymnes nationaux, ainsi qu’en Australie et au Canada où il est l’hymne royal.
Quand on lève son verre lors de réunions officielles, il ne faut plus dire «la reine» mais «le roi».
Aux îles anglo-normandes, la formule officieuse « La reine, notre duc »
prononcée en français lors de la chauffe deviendra aussi « le roi, notre duc ».
• Prières
En tant que cheffe de l’Église d’Angleterre, la reine Elizabeth II était considérée comme la «défenseuse de la foi et la gouverneure suprême» de cette dénomination et des prières lui étaient adressées.
Ainsi, les mots ici aussi devront être changés en faveur de son fils par mandat royal ou par changement de loi.
Les derniers changements de ce type ont eu lieu au moment de la mort de la reine mère.
• Le serment d’allégeance
De nombreuses formules devront changer avec le règne de Charles III.
La fameuse Garde de la Reine deviendra la Garde du Roi, tandis que les députés devront désormais jurer allégeance au Roi, et non à la Reine.
Ce sera le discours du roi (« Le discours du roi ») et non celui de la reine qui présentera au parlement le programme du gouvernement, ouvrant la session parlementaire.
Dans le domaine culturel, le nom de « Her Majesty’s Theatre » dans le West End, le quartier des théâtres de Londres, où se produit le spectacle « Le Fantôme de l’Opéra » depuis 1986, sera également masculinisé.