Qu’est-ce que la Bête du Gévaudan ?
La Bête du Gévaudan était une créature prétendument de la taille d’une vache
ressemblant à un loup qui terrorisait la population de l’ancienne province du Gévaudan
dans les montagnes de la Margeride dans le centre-sud de la France d’environ 1764 à 1767.
Entre 82 et 124 personnes furent victimes des attaques de la Bête du Gévaudan.
Il s’attaquait préférentiellement aux humains, les distinguant même des vaches dans un champ.
On disait que la bête était toute noire et se déplaçait à des vitesses très rapides,
tuant ainsi ses victimes avant qu’elles n’aient eu la chance de réagir.
Il avait une touffe de fourrure semblable à un lion.
Aujourd’hui l’histoire de la Bête du Gévaudan est une curiosité cryptozoologique,
une petite intrigue historique, et une composante essentielle du folklore local français.
En 1878, Robert Louis Stevenson a écrit ce qui suit de la bête :
« Car c’était le pays de l’inoubliable BÊTE, le Napoléon Bonaparte des loups. Quelle carrière fut la sienne ! Il poursuivait des cavaliers armés, on l’a vu en plein midi pourchasser une chaise de poste et un cavalier sur la grande route du roi, et une chaise et un cavalier fuyant devant lui au galop. Il fut placardé comme un délinquant politique, et dix mille francs ont été offerts pour sa tête. »
Jamais à aucun autre moment de l’histoire enregistrée, il n’y a eu une bête
tuant autant d’humains et échappant à la capture pendant si longtemps.
Ce qui est intéressant, c’est que l’incident s’est produit dans une histoire relativement récente,
au 18ème siècle, et a été enregistré par de nombreuses sources fiables.
Bien qu’il y ait une incertitude sur ce qu’était exactement la Bête du Gévaudan,
les historiens sont certains qu’elle a réellement existé,
il y a eu de nombreuses observations de celle-ci en plein jour.
Contrairement aux prédateurs connus, qui ont tendance à se concentrer sur les jambes ou la jugulaire, la Bête du Gévaudan ciblait la tête de ses victimes et s’attaquait aux faibles, femmes et enfants.
Les têtes étaient souvent retrouvées écrasées ou enlevées,
et la bête ignorait les zones du corps souvent consommées par les prédateurs,
comme les cuisses ou l’abdomen.
Il semble que son objectif principal était simplement de tuer.
De nombreuses parties de chasse se rassemblèrent pour capturer la créature,
mais elles n’ont jamais réussi.
Les chasseurs ont installé des pièges, s’habillant même en femmes et se tenant seuls
sur le terrain pendant que leurs camarades attendaient une embuscade,
mais ces efforts ont échoué.
Plus d’une centaine de loups ont été tués, mais la bête était introuvable.
Finalement, le roi de France envoya François Antoine, son chasseur personnel,
pour tuer la créature.
Avec l’aide de huit limiers entraînés et de quarante chasseurs locaux,
Antoine a attrapé un loup inhabituellement grand, l’a fait empailler et envoyé à Versailles.
Mais le loup ne correspond pas à la description de la Bête du Gévaudan,
et les attaques se poursuivent.
Des dizaines d’autres sont morts au cours de l’année suivante.
Apparemment, la bête n’a été tuée qu’un an et demi plus tard, par le chasseur local, Jean Chastel, à l’aide d’un fusil à balles d’argent.
À ce stade, la légende entourant la créature avait convaincu les gens qu’elle avait un statut surnaturel.
Un très gros loup a été tué, et lorsqu’il a été vidé, le corps d’une petite fille aurait été retrouvé à l’intérieur.
La bête a été exposée, mais comme les techniques d’embaumement de l’époque étaient médiocres, elle a commencé à pourrir après quelques semaines et a été enterrée.
De nombreuses théories circulent pour expliquer la nature de la Bête du Gévaudan.
Ceux-ci incluent un hybride chien-loup, une hyène, un gros chien dressé pour tuer, un hybride lion-tigre, voire un monstre envoyé par Dieu.
Sans aucune preuve physique existante, cela restera un mystère.