TGV, TER, Ouigo : la grève SNCF perturbe les départs en vacances.
SNCF : Trois TGV sur quatre circulant sur certaines lignes, et deux TER sur cinq :
la grève des salariés de la SNCF devrait perturber mercredi le départ en vacances d’été de nombreux voyageurs.
3 TGV sur 5 devraient circuler sur l’axe Est, 3 trains sur 4 sur les axes Nord et Atlantique, et 4 trains sur 5 sur l’axe Sud-Est, ont indiqué SNCF Voyageurs, alors que le ferroviaire s’apprête à vivre un record été après deux années marquées par la pandémie de Covid.
2 Ouigo sur 3 devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) devrait être « presque normal ».
Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF – CGT, Unsa, SUD-Rail et CFDT
ont appelé à la grève pour exiger des augmentations de salaires face à la flambée de l’inflation.
Le préavis de grève n’était que pour mercredi.
Tous les clients dont les voyages ont été annulés ont normalement été prévenus par SMS,
a indiqué mardi SNCF Voyageurs.
Le transporteur proposait des changements de train, mais incitait aussi les usagers
à rester en télétravail ou à reporter leur voyage.
Le trafic local en Ile-de-France devrait également être très perturbé,
avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER,
et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
Table ronde
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne,
et aucun trafic sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye.
Les trains de nuit sont supprimés, à l’exception de Paris-Nice.
Ces départs en vacances sont déjà perturbés depuis fin juin par des grèves des salariés et sous-traitants d’Aéroport de Paris, pompiers de Paris-Charles-de-Gaulle, easyJet et Ryanair, notamment, provoquant l’annulation de plusieurs centaines de vols.
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé fin juin que les départs en vacances n’étaient « pas menacés » malgré cet appel à la grève, assurant que les salaires des cheminots seraient augmentés.
« On met les sujets sur la table, on essaie de construire un équilibre, car augmenter les salaires c’est une chose, mais il y a aussi un enjeu économique : ça coûte et il faut faire attention à l’impact sur le prix des billets par exemple » , a ajouté M. Farandou sur Public Sénat.
« A la fin de l’année, l’entreprise doit rester à l’équilibre pour ne pas coûter cher au pays ».
Selon les syndicats, les salaires à la SNCF n’ont pas été revalorisés depuis 2014.
« Entre l’ouverture à la concurrence et huit ans de gel des salaires, tout le monde se demande à quelle sauce ça va être mangé », avait souligné fin juin Fabien Dumas, secrétaire fédéral SUD -Rail.
La direction de la SNCF a prévu mercredi une table ronde avec les partenaires sociaux.