Elle était mannequin, actrice et productrice. Mylène Demongeot est décédée, à l’âge de 87 ans, a annoncé jeudi Henry-Jean Servat.
« Je suis dévasté d’avoir à faire-part de l’envolée au ciel ce jour de Mylène Demongeot, artiste si chérie et si jolie, actrice magnifique, amie adorée de plus de quarante ans et militante très active de la défense des animaux. Repose en paix. Je t’aime pour toujours », a écrit le journaliste et écrivain sur Twitter.
Jointe un peu plus tard, l’attachée de presse Mylène Demongeot a confirmé
qu’elle est décédée jeudi après-midi à Paris.
Au printemps, l’actrice a révélé que son cancer du péritoine était revenu.
« Après je ne sais combien de séances entre juin et août, j’étais à bout de nerfs, ça me tuait ! « J’étais tellement épuisée que j’ai supplié les médecins de tout arrêter », se confiait-elle en octobre à France Dimanche. Je n’en pouvais plus. Elle a dit qu’elle avait reporté ses espoirs pour « l’immunothérapie ».
Née le 29 septembre 1935, Marie-Hélène Demongeot est devenue célèbre sous le nom de Mylène.
D’abord en tant que mannequin, elle fait ses premières apparitions au cinéma
à l’âge de 17 ans dans Les enfants de l’amour.
Mais c’est sa prestation d’Abigail Les Sorcières de Salem, adaptation de la pièce d’Arthur Miller
pour laquelle elle partage une affiche avec Simone Signoret et Yves Montand en 1957,
qui lui sert de tremplin vers le grand écran.
Ce rôle lui a également valu le prix de la révélation féminine de l’année aux Baftas de 1958 (l’équivalent britannique des Césars).
Elle était Laurette Pic.
Le public l’a notamment vue dans Bonjour Tristesse d’Otto Preminger en 1958
et dans la saga « Fantomas » d’André Hunebelle entre 1964 et 1967.
Elle a récemment marqué les esprits en Laurette Pic dans les trois volets de Camping
de Fabien Onteniente, entre 2006 et 2016.
Après son second mariage avec Marc Simenon, fils de Georges Simenon, en 1966,
Mylène Demongeot poursuit sa carrière entre les pointillés, devenant moins fréquente au cinéma.
Elle a également fait une partie de sa carrière au théâtre, et a surtout été active sur les planches entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.
Deux nominations aux César.
Si elle a été faite Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres et Chevalier de la Légion d’Honneur, elle ne s’est jamais distinguée de ses pairs.
Seulement deux nominations aux Césars, en 2005 et 2007, de la meilleure actrice
dans un second rôle pour, respectivement, « 36, Quai des Orfèvres » d’Olivier Marchal ainsi que La Californie de Jacques Fieschi.
Mylène Demongeot a également signé plusieurs livres, dont des récits autobiographiques.
Son dernier ouvrage, « Très chers escrocs » sorti en 2019, était consacré à ses échecs financiers avec son conseiller en patrimoine.